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Baisser le poids des dépenses publiques : les leçons de l’expérience des pays européens

Le montant des dépenses publiques de la France a atteint 56,4 % du PIB en 2017, soit dix points de plus que la moyenne de l’Union européenne. En parallèle, le niveau taux de prélèvements obligatoires en France est l’un des plus élevés d’Europe, se hissant à la deuxième place du classement, après le Danemark.

Ce niveau élevé n’est pas en soi une anomalie, il reflète en majeure partie des choix de socialisation différents, que ce soit pour le financement des retraites ou pour celui de certains grands types de services comme l’éducation ou la santé : là ou dans d’autres pays ces fonctions sont davantage financées sur fonds privés, la France a fait le choix d’un financement public très prépondérant. Les écarts entre pays s’expliquent également par des facteurs structurels, des décalages conjoncturels ou encore préférences nationales. Par exemple, la France consacre près de 2% de son PIB à la défense, soit le double de la moyenne européenne.

Si le niveau élevé de dépenses publiques est justifié par les choix évoqués ci-dessus, il interroge cependant lorsqu’il renvoie à certaines inefficiences des politiques publiques françaises, qu’il ne trouve pas à se financer par des recettes suffisantes, mettant ainsi en péril la soutenabilité de la dette, et qu’il limite nos marges de manœuvre pour faire face à un éventuel choc conjoncturel. En ce sens, la France doit s’engager dans un processus de réduction du poids de ses dépenses publiques, en se fixant un cap : sous l’hypothèse que la croissance s’établira sur son rythme potentiel de moyen terme, réduire ce poids de l’ordre de 3 points de PIB en cinq ans. Tenir cet objectif de 3 points est loin d’être inatteignable puisque 21 pays de l’UE y sont parvenus au moins une fois au cours des deux dernières décennies. 

L’objet de cette note de France Stratégie est d’apporter, à l’aune de l’expérience accumulée chez nos voisins européens, des éléments d’éclairage sur la stratégie d’ajustement des dépenses publiques à moyen terme que la France pourrait adopter, indépendamment du cadre institutionnel instauré par le Pacte de stabilité et de croissance.

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